Nous avons vécu ces dernières semaines un épisode
sans précédent. Après plusieurs allers-retours entre l’assemblée nationale et le sénat, finalement le conseil constitutionnel est venu censurer le 29 décembre 2012 certaines mesures proposées dans la
3ème loi de finances rectificatives pour 2012.
Nous vous avions exposé lors de notre infonews de
décembre 2012 les principales mesures de cette loi rectificative. Il est toujours délicat d’exposer une loi de finances rectificative avant même qu’elle ne soit votée sous peine de revoir sa copie si
des modifications sont apportées entre temps... ce qui fut le cas.
Afin qu’il n’y ait aucune
confusion chez nos lecteurs, nous vous proposons de revenir sur cette étonnante troisième loi de finances rectificative pour 2012 et notamment sur les points qui ont été rejetés par le conseil
constitutionnel :
- l’imposition au taux de 75%
sur la tranche des revenus supérieurs à 1M€ est censurée,
- le plafonnement de l’ISF et
tout particulièrement l’intégration des revenus ou bénéfices capitalisés est également contestée,
- le régime dérogatoire
applicable aux successions sur les immeubles situés en Corse est supprimé,
- les niches fiscales sont
limitées à 10.000 €, réduisant ainsi l’avantage fiscal pour les investissements initialement prévus pour les investissements outre-mer.
- Enfin, nous reviendrons notamment sur
l’épineux problème des plus-values immobilières. Le marché immobilier français se porte mal. Les notaires prévoient une année 2013 maussade en raison de trois facteurs : des perpectives économiques
peu réjouissantes, une croissance faible qui entraîne inexorablement une hausse du chômage, un attentisme des acquéreurs potentiels où la baisse ne sera pas franchement enclenchée. Dans ce contexte,
nous espérions que l’abattement supplémentaire de 20% sur la plus-value allait apporter un appel d’air aux nombres de transactions mais le conseil constitutionnel a balayé ce point dans son élan
d’annulation de l’article 15 considéré comme anticonstitutionnel.
L’année 2013 démarre sous le signe de la restriction
budgétaire.
Fort heureusement tout n’est pas
perdu.
Tout au long de l’année, nous nous engageons à vous
apporter notre expertise en matière d’ingénierie patrimoniale.
Nous vous souhaitons à tous une année de
prospérité.